La radiothérapie représente une des modalités thérapeutiques majeures dans le traitement de nombreuses pathologies cancéreuses. Son objectif est double : éradiquer les cellules malignes et épargner au maximum les tissus sains environnants. Une série de 33 séances n’est pas anodine ; son impact sur la santé et le déroulement précis méritent une attention particulière pour appréhender sereinement cette étape du traitement.
Fondements de la radiothérapie
Principe de fonctionnement
La radiothérapie consiste à utiliser des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses. L’effet cytotoxique des rayonnements provient de leur capacité à endommager l’ADN des cellules ciblées, entraînant leur mort ou leur incapacité à se multiplier.
Sélection des patients
Le recours à cette technique fait suite à une évaluation minutieuse du patient, prenant en compte le type et le stade de la tumeur, la situation clinique du patient ainsi que sa capacité à tolérer le traitement.
Processus préparatoire des séances
Bilan initial et délimitation de la cible
Avant le commencement du traitement, le patient subit un bilan comprenant des examens d’imagerie afin de déterminer précisément la localisation de la tumeur et des tissus sains avoisinants. Cette étape est cruciale pour la délimitation exacte de la zone à traiter.
Simulation de la radiothérapie
Les spécialistes procèdent ensuite à une simulation de traitement. Cette séance de repérage permet d’établir la position exacte que le patient adoptera lors de chaque séance et de définir les paramètres de tir du rayonnement.
Déroulement des séances de radiothérapie
Fréquence et régularité
Les 33 séances de radiothérapie sont généralement réalisées de manière consécutive, à raison d’une séance par jour, cinq jours sur sept. Cette régularité est essentielle pour maintenir une pression constante sur les cellules cancéreuses.
Déroulement quotidien
Chaque séance dure environ 10 à 30 minutes. L’immobilité du patient est primordiale durant l’exposition aux rayonnements. Grâce aux marquages et aux calages effectués lors de la simulation, la reproductibilité du positionnement est assurée.
Effets de la radiothérapie sur l’organisme
Effets immédiats
Réactions cutanées
La peau, première barrière rencontrée par les rayonnements, peut manifester diverses réactions telles que des rougeurs ou une desquamation rappelant un coup de soleil. La gestion de ces symptômes repose sur des soins locaux et une surveillance dermatologique.
Fatigue accrue
La fatigue est un effet secondaire fréquent de la radiothérapie, résultant du stress subi par l’organisme. Des stratégies de gestion de la fatigue sont recommandées, incluant le maintien d’une activité physique adaptée et une bonne hydratation.
Effets à moyen et long terme
Cicatrisation des tissus irradiés
Sur le long terme, les tissus exposés aux rayonnements peuvent développer une fibrose, marquée par une diminution de leur élasticité. Le suivi régulier avec les professionnels de santé permet de limiter l’impact fonctionnel de ces changements.
Surveillance des organes à risque
Les organes avoisinant la zone traitée sont étroitement surveillés pour prévenir et traiter d’éventuelles complications, comme une baisse de fonction rénale si l’abdomen est irradié, ou des troubles cardiovasculaires si la poitrine est concernée.
Accompagnement et support durant le traitement
Support psychologique
Les aspects psychologiques sont indissociables de toute prise en charge en oncologie. Un soutien psychologique est souvent proposé pour aider à gérer l’angoisse et le stress associés au traitement.
Education et conseils pratiques
Le personnel soignant transmet des informations essentielles sur la gestion des effets secondaires et les bonnes pratiques à adopter pour faciliter le quotidien pendant la durée des soins.
La radiothérapie en 33 séances est un traitement long et non dénué d’effets sur la santé. Comprendre les mécanismes d’action et les répercussions possibles permet au patient de mieux appréhender cette période de soins et d’adopter les stratégies adéquates pour les traverser dans les meilleures conditions. Si cet article n’achève pas le sujet, il met en lumière la nécessité d’un suivi multi-disciplinaire intégré, de la préparation jusqu’à l’après-traitement, afin d’optimiser le bien-être et la qualité de vie des patients confrontés à cette expérience médicale.